Emotions & Bien-être

Au royaume du Spa les émotions sont reines

Malgré tout le développement du Spa, les progrès indéniables en savoir-faire, en technicité du soin, en formation du personnel, en communication, la magie du Spa reste un mystère. Ou du moins le côté subtil n’est pas traité comme il se doit.

Je suis une vraie cliente de Spa. J’y vais pour mon ressourcement et mon bien-être et j’y vais pour ma culture professionnelle. Les Spas ont beaucoup évolué dans les 15 dernières années. L’accueil est beaucoup plus cadré en intégrant les codes du luxe. Toutes les étapes du parcours client sont maintenant bien maitrisées et la plupart du temps, appliquées. Les environnements sont globalement mieux travaillés en termes d’architecture et de décoration. Les soins sont nettement structurés et plus ou moins fidèles aux massages d’origine. Indéniablement, voilà une offre qui s’est posée et a acquis une base stable. Sauf que il y manque très souvent quelque chose de fondamental : l’émotion !

Les praticiennes font des massages dans les règles de l’art… Du protocole, sans aucune spontanéité, sans aucune vraie vie.

Elles sont devenues des praticiennes de protocoles et non des masseuses. Les mains sont parfaites pour exécuter les gestes les plus subtils et complexes, sans aucune émotion.

Que se passe-t-il ?

Or, que cherche le client ? Il a mal au dos, les jambes lourdes et une grosse fatigue. Il est content que ces misères physiques s’en aillent. Mais ce qu’il apprécie beaucoup plus lorsqu’il vient dans un Spa, c’est qu’on le fasse chavirer, que son esprit s’envole et se ressource dans des sphères lumineuses et bienfaisantes, il veut retrouver cette unité corps-esprit. Il aime se sentir émerveillé et avec des étoiles dans les yeux à la fin de son soin. Et sur quoi repose ce petit quelque chose en plus : sur l’émotion et l’énergie.

Ces deux notions sont très complexes car elles impliquent positionnement personnel du praticien, et cela relève d’un investissement très différent de la pratique d’un protocole de soin.

En ce qui concerne l’énergie, notre plus grand souci est que ce principe est quasi étranger à la culture occidentale. On le trouve partout dans l’approche asiatique. La grosse difficulté est que le principe d’énergie ne s’apprend pas théoriquement dans les livres. Il se vit, il s’expérimente et s’intègre chair et os avant de se transmettre. Ainsi, même si les formateurs l’évoquent et l’expliquent, les formations aux protocoles de soins sont trop courtes et trop ciblées sur les gestes pour donner à l’élève cette intégration puissante de l’énergie vitale qu’il pourra ensuite transmettre à son client.

En ce qui concerne les émotions, la situation est différente. Cela ne s’apprend pas. L’implication personnelle est toujours indispensable mais notre éducation occidentale nous a appris à garder nos distances surtout dans le domaine professionnel et encore plus dans le massage. Dans le cas de non maitrise émotionnelle, nous avons en retour les larmes, les dérives sexuelles et les malaises. Et pourtant, là est la clé d’un soin réussi. Et, cela se transmet à condition de le vivre soi-même et de s’en donner les moyens avec respect, lucidité, humilité et savoir.

J’adore ces massages qu’on se fait entre potes, masseurs d’expérience. On se lance en défi : « je vais te coller au plafond » ou « je vais te démonter ». Le massage ensuite est ce qu’il est, avec ses gestes justes, il n’y a aucun débordement, aucun jeu de psy de pacotille, aucun chatouilles érotiques. Et ça marche !

Je précise qu’il m’est arrivé aussi de recevoir des soins véritablement holistiques dans des spas et par des praticiens ou des masseuses simples et à leur place et qui étaient exceptionnels.

Les émotions : richesses et souffrances

Cette réflexion sur les émotions dans l’univers du Spa peut nous emmener très loin. En effet, de quelle nature est le bien-être que nous offrons aux clients du Spa ? Le wellness, est un concept complexe, à la fois technique et immatériel.

Prenons l’exemple d’un Spa hôtelier. L’hôtel vend des chambres, de la restauration qui relèvent de besoins primaires même si la qualité de certains d’entre eux repose sur l’émotion suscitée par la déco, l’accueil, l’ambiance. Aller dans un Spa ne relève pas de besoins primaires, mais de quelque chose d’immatériel que nous nommons le bien-être.C’est pourquoi les deux types de services (chambres ou soins du Spa) ne se vendent pas de la même manière. Et l’émotion produite par le Spa dépend beaucoup de l’humain.

Inculquer des standards au personnel du Spa à l’accueil, en réception et en soin est une bonne base, mais comment fait-on pour l’émotion, qui va se traduire par un naturel, un sentiment d’authenticité, d’implication ?

Le client qui reçoit un bon soin qui lui enlève ses douleurs, le détend et régénère son corps, sera content et satisfait. S’il y a de surcroit la touche d’émotion en plus, il éprouvera du bonheur.

Pour le personnel c’est plus complexe car pour pratiquer, il a besoin de cette touche qu’il met dans son travail, qui le nourrit intérieurement,  qui va lui donner du sens et du plaisir. Par contre, ce personnel est souvent hyper sensible, difficile à manager avec des hauts et des bas. Donc, la conscience et la gestion émotionnelle sont indispensables pour que ces personnes trouvent l’équilibre indispensable à leur travail et du bonheur de surcroit !

Les Fleurs de Bach, une régénération subtile

Parmi les mille et une choses qui peuvent aider à vivre ses émotions harmonieusement, il y a les « Fleurs de Bach ». Edward Bach était un médecin anglais né à la fin du 19^esiècle. Il était chirurgien, homéopathe et sa recherche personnelle dans les processus de guérison l’a amené à conclure que la maladie physique est la conséquence d’une attitude mentale erronée ; il décide de consacrer sa vie à la recherche de remèdes susceptibles d’aider la personne malade à retrouver un état d’esprit positif. Il travaille dans son laboratoire personnel à mettre au point ces « élixirs » qu’il compose à partir de pétales de fleurs recueillis dans de l’eau de source puis exposés au soleil, afin d’en extraire la quintessence curative. Il conçoit 38 préparations florales réparties en sept groupes : les Fleurs de Peur (groupe I), d’Incertitude (Groupe II), de Manque d’intérêt pour le présent (Groupe III), de Solitude (Groupe IV), d’Hypersensibilité aux influences et aux idées (Groupe V), d’Abattement et désespoir (Groupe VI), et de Souci excessif du bien-être d’autrui (Groupe VII) auxquelles s’ajoute une 39^e préparation – la plus connue (qui consiste en un mélange de 5 remèdes synergiques) – appelée « Rescue Remedy » ou « Remède d’urgence ».

Il va sans dire que la communauté scientifique ne reconnaît absolument pas la valeur et l’efficacité concrète de ces remèdes.

Bien qu’on puisse choisir soi-même l’élixir qui semble nous correspondre à un moment, se faire aider par un vrai professionnel est toujours un gain de temps, une meilleure découverte de soi et bien souvent l’occasion de « lever des lièvres » insoupçonnés.

 

Parmi les excellents spécialistes de Fleurs de Bach, j’ai un jour rencontré Nathalie Auzemery. Une rencontre !

Vive, simple, intelligente, empathique, elle vous ouvre la voie de vos émotions et vous apprend à en faire des forces ! Naturopathe, conseillère et formatrice en Elixirs de Bach, elle guide les demandes, assiste les personnes en besoins émotionnels.

Elle vient d’écrire un livre que je vous conseille : « Mon carnet des 38 fleurs de Bach ». Vous y apprendrez à vous connaitre et découvrirez la symbolique de chacune des fleurs et son effet bénéfique pour harmoniser vos émotions et rétablir l’équilibre si précieux entre le corps et l’esprit.

« Mon carnet des 38 fleurs de Bach ». Editions Dangles. 12€

Nathalie Auzeméry : http://www.gueristoitoimaime.com