after the rain, un renouveau solaire

Le juste temps de la renaissance

Un peu d’histoire pour mieux comprendre 

Il y a tout juste 20 ans, isabelle Nordmann créait un  urban day spa à Genève alors que les spas n’existaient quasiment pas. Le nom très symbolique de after the rain a été le signe de l’ouverture d’une culture, d’un marché, d’un art de vivre et d’une conscience de ce qui est bon pour soi. En plein cœur de la ville de Genève, les soins très holistiques avec une équipe de choc, dispensaient des massages au-delà de la simple relaxation. La vision de la créatrice allait nettement vers du sur-mesure, ce qui n’était pas si simple à mettre en place car cela implique une véritable maitrise des spa thérapeutes qui dépasse l’exécution de quelque protocole que ce soit. Mais c’était une époque où le métier se construisait en défrichant un territoire qui n’avait pas encore ses marques. After the rain avait non seulement une grande offre de soins du corps et du visage, mais une approche bien-être pour les enfants très joyeuse et à leur niveau d’attente ainsi qu’une marque de cosmétiques, là aussi  très précurseur. Les produits étaient totalement surmesure puisqu’à partir d’une base vous ajoutiez à la dernière minute le sérum qui convenait à votre peau et l’essence parfumée qui correspondait à votre humeur. Tout cela avec un vrai concept et une vraie story telling qui soutenait non seulement la marque mais l’expérience client. After the rain se développa avec l’exigence de l’origine, alors que les métiers du spa grandissaient avec plus ou moins de rigueur. La croissance d’une entreprise, dans quelque domaine que ce soit, est encore un mystère. Il y a des clés, mais il y a des secrets, des « ficelles » intérieures qui n’ont rien à voir avec la logique, surtout lorsqu’on est une vraie créative, comme l’est Isabelle Nordmann. Il y a des gens qui, lorsqu’ils abordent une nouvelle étape ambitieuse de leur vie, portent leur identité comme un vêtement un peu trop grand qu’ils vont occuper pleinement au fur et à mesure de leur croissance. En ce qui concerne Isabelle Nordmann c’est le contraire. Au début le vêtement (symbolique) de sa nouvelle identité était ajusté à ce qu’elle vivait vraiment. Elle a continué à croitre mais le métier s’est surtout développé dans un sens commercial, presque industriel. C’était bien aussi car nos sociétés en avaient besoin. Mais du coup au bout d’un certain temps, le « vêtement » était devenu étriqué et trop petit. Pourquoi ? Parce que l’idéal devenait de plus en plus décalé par rapport à  la proposition classique d’un spa. Il fallait passer à une autre étape. La justification a été les travaux très bruyants dans le Passage des lions où était situé le spa. Isabelle Nordmann a décidé d’une vraie pause et a tout mis en jachère. After the rain avait 10 ans. Elle est partie vivre au bout du monde pour se régénérer totalement elle-même. La pause a duré 10 ans.

La synchronicité du renouveau 

Personne ne pouvait prédire le renouveau. Mais les choses se sont enchainées. Une proposition, puis une opportunité qui s’est plantée, puis un échange au sujet lointain mais en résonance avec le spa, tout stagne jusqu’au moment de la vraie intuition. Et là, la route s’ouvre, les tri se font, c’est le temps des choix et des actes qu’on pose. On redéfinit les principes, on construit, on rêve, on décore, on recrute, on forme, on se prépare à l’ouverture. Les évènements périphériques  se percutent. On veut inaugurer, ouvrir, le dire, le fêter. On définit une date qui finalement ne convient pas. Une autre date se présente et … surprise ! le 1er spa after the rain a été inauguré le 17 mars 2002 et le second le 17 mars 2022. 20 ans jour pour jour 20 ans après sans que qui que ce soit ne manipule le calendrier.

Le Spa after the rain s’est ouvert  en présence de nombreux passionnés. Ses premiers pas laissent présager le plus beau des succès. 

Une proposition de soins vraiment holistiques

Un lieu différent : Qu’y-a-t-il de si nouveau dans ce spa ? Il est intéressant de se souvenir de sa toute première impression. Elle est toujours très révélatrice de la manière dont l’inconscient capte l’essentiel qui est invisible pour la logique. Tout d’abord, le spa est situé dans un quartier chic de Genève (rue de Florissant). Vous circulez entre les immeubles jusqu’à trouver le numéro 114. Un immeuble comme les autres. Pas de boutique et rien qui fasse penser à un lieu de bien-être. Sur la porte vitrée  de l’immeuble d’habitation, la mention « after the rain ». Vous entrez dans l’immeuble et au rez-de-chaussée un appartement qui semble comme les autres. C’est là ! Vous poussez la porte comme si vous arriviez chez vous et vous entrez dans un  grand salon très élégant. C’est la réception. Je me souviens avoir dit «  je me sens à la maison ». Et pourtant mon chez moi ne ressemble pas à cela. Je ne peux même pas faire de lien avec l’ancien spa, car il y a rien de ressemblant. Non. C’est  vibratoire. Se sentir « comme à la maison » c’est la rencontre ente sa propre intimité et le lieu. 

J’observe et me demande en quoi ce que je vois est un spa et puisque je connais l’intuition et la créativité d’Isabelle, qu’à-t-elle capté d’un renouveau du concept spa ? Tout, absolument tout est parfait, chic, élégant, pensé. Je connais des spas dans le monde entier, luxueux. Rien à voir avec ce que je vois. C’est en même temps un appartement particulier et un lieu de bien-être où vous allez recevoir les meilleurs soins. Le luxe ici est dans les matières, les formes rassurantes, mais également dans la pertinence des objets utiles. La spa directrice m’accueille en venant à ma rencontre et après une installation dans la réception et comme je suis en avance pour mon soin, elle me propose une visite. Ici point de cabine de soin. Uniquement des spa-suites qui sont nommées des capsule ou loggias, grandes, décorées comme des salons personnels, incluant toutes un hammam privatif et un salon de déshabillage.  Les loggias doubles ont un grand jacuzzi pour deux.  

Des soins particuliers : pas de menu classique de soins, pas de soin signature, pas de noms ronflants. Tout est sur-mesure. Vous avez la liste des thérapeutes avec leur photo et leur spécialité. Il sont très particuliers : cela va du masseur rebouteux, au psycho-praticien, ainsi qu’aux spécialistes de l’Ayurveda, du cupping, du shiatsu, du kobido. Ils sont quasiment tous internationaux. L’équipe est comme d’habitude une pièce maitresse. Chaque spa thérapeute a la compétence d’analyse, à travers une anamnèse solide et une observation il est en mesure de poser un diagnostic. Il ne s’adapte pas. Il crée un soin pour vous. Ayant un mal de dos chronique, j’avais réservé le masseur rebouteux, autant par curiosité que par besoin. Ce fut exceptionnel. J’ai cru être entre les mains d’un magicien qui non seulement a ressuscité mon corps mais a libéré mon esprit. Et c’est ça un soin holistique. La véritable union corps-esprit et connecté au monde et à la vie. Tout soin est précédé d’un hammam et/ou d’un bain. 

Et les produits ? C’est fini ! Plus de produits à vendre, plus de marque de cosmétique. La spa directrice m’explique qu’elle est naturopathe et qu’elle fait fabriquer par le meilleur pharmacien de Genève des baumes et des huiles à base d’huiles essentielles.  Cela sert aux soins, ainsi le client peut avoir le choix d’un produit spécial pour lui. Et c’est tout. 

Mon appétit de comprendre me fait m’interroger sur la cohérence et la réussite d’une telle approche. Je ne peux que me poser la question de la rentabilité d’un tel modèle. C’est tout simple : un nouveau modèle émerge. Il est évident que l’avenir dessine une approche lisse, plus facile à développer et à gérer, moins personnalisée avec un personnel  moins spécialisé et une autre approche nettement plus experte autant dans les médecines traditionnelles, les découvertes très modernes de santé, et bien évidemment dans la prise de risque. Voilà ! Une fois de plus, nous avons l’occasion d’avoir une fenêtre ouverte sur une vision d’avenir.

Le cadre est posé : «  le futur du spa est ici »

Isabelle Nordmann, l’incroyable visionnaire 

Il est toujours passionnant d’observer les différentes étapes de la vie de quelqu’un pour en suivre la cohérence et les choix.

Américaine et suisse, Isabelle a étudié dans les deux pays, se nourrissant de traditions d’un côté et de high  tech de l’autre. Une sorte de synthèse qui permet d’accéder aux profondeurs. 

Il y eu l’étape où elle était ingénieur informatique. La vie accélérée, l’hyper activité et la saturation des agendas. Comme nous tous à une époque ! Voyant cet épuisement et cette vie sans temps pour soi, et observant que c’était un fait de société, l’idée a germé de créer un lieu pour nourrir l’être. N’oublions pas que tout ceci se passait avant les années 2000. Donc, pas de modèle. Un territoire à inventer, des codes à définir, et un savoir faire à construire. C’est ainsi qu’avec son intuition, elle a fondé le 1er spa after the rain. Mais elle a créé tous les éléments qui pouvaient s’y adjoindre : un logiciel de gestion exceptionnel qui n’a jamais été égalé depuis : le Wizard. Elle a également développé une marque de cosmétique très complète conçue sur un sur-mesure parfait. 

Le tout a grandi progressivement, en méconnaissant certains obstacles jusqu’au moment où il fut plus judicieux de mettre en pause la société pour reprendre un vrai courant de vie. 10 ans ont passé qui ont permis de prendre du recul, régénérer son corps et son esprit, étudier les clés du bien-être dans une société qui fait sa révolution en permanence, comprendre les pandémies, les violences, les aspirations nouvelles. Se laisser inspirer pour encore et toujours laisser émerger la vision d’une approche du spa et du bien-être holistique en concordance avec ses valeurs. 

C’est fait ! 

http://www.aftertherain.ch

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