L’échec – Claro

Seul l’exercice de l’échec permet d’élargir le champ des possibles. Si comme le disait Becket

Il importe d’échouer mieux, c’est sans doute parce que cela ne veut pas dire que créer ne veut pas dire réussir, mais plutôt soutirer à l’obscurité un aveu de lumière, au risque consenti d’aboutir à une impasse – C’est là, non une malédiction, mais une chance 

Une vision positive de L’idée de « comment échouer mieux » peut sembler paradoxale à première vue, mais elle renvoie à la notion de tirer des leçons de l’échec pour s’améliorer. Voici quelques réflexions sur cette idée :

  1. Changer de perspective : Plutôt que de voir l’échec comme une fin en soi, considérez-le comme une opportunité d’apprentissage. Analysez ce qui n’a pas fonctionné, identifiez les erreurs, et cherchez des moyens de faire mieux la prochaine fois.
  2. Prendre des risques calculés : L’échec est souvent le résultat de prendre des risques, mais cela ne signifie pas que vous devriez éviter les risques. Apprenez à évaluer les risques de manière plus précise, à anticiper les obstacles potentiels et à développer des plans de secours.
  3. Cultiver la résilience : La résilience est la capacité à rebondir après un échec. En embrassant l’échec comme un élément naturel du processus d’apprentissage, vous renforcez votre résilience. Acceptez les revers, mais ne les laissez pas vous décourager de poursuivre vos objectifs.
  4. Éviter la peur de l’échec : La peur de l’échec peut souvent être paralysante. En adoptant une attitude plus positive envers l’échec, vous réduisez la peur associée et augmentez votre capacité à prendre des initiatives.
  5. Célébrer les petites victoires : Même dans l’échec, il y a souvent des aspects positifs à souligner. Identifiez les petites victoires, les enseignements acquis et les progrès réalisés, même dans les moments difficiles.
  6. S’entourer de soutien : Avoir un réseau de soutien peut aider à transformer l’échec en une expérience partagée. Discuter avec des mentors, des amis ou des collègues peut offrir des perspectives différentes et des conseils utiles pour rebondir.
  7. Éviter la complaisance : Ne vous contentez pas de rester dans votre zone de confort. Cherchez constamment à vous améliorer et à repousser vos limites. C’est en prenant des risques que vous découvrirez de nouvelles opportunités.

En somme, échouer mieux signifie transformer l’échec en une occasion d’apprendre, de grandir et de progresser. Cela demande un changement d’attitude, une réflexion constante sur ses actions, et une volonté d’aller au-delà des échecs pour atteindre le succès à long terme.

L’auteur, Claro nous dit « est-ce un hasard si pour moi échouer a été aussi bien sûr, une façon de répondre à ces obscènes injonctions à la réussite qui saturent l’air social que nous respirons ? »

Dans cet essai personnel, Claro convoque entre autres Kafka, Pessoa, Cocteau et Hitchcock pour nous plonger dans les failles ouvertes par l’échec. Non sans humour et avec une grande sensibilité, allant jusqu’à dresser la liste de ses propres errements, il nous invite à repenser nos limites et nos fêlures et à en considérer les bienfaits.

Le paradoxe de l’échec et de la réussite réside dans le fait que ces deux concepts sont souvent interconnectés et qu’ils peuvent coexister au sein d’un processus de croissance personnelle ou professionnelle. Voici quelques aspects de ce paradoxe :

  • L’échec comme catalyseur de la réussite : Souvent, l’échec est un prérequis à la réussite. Les leçons tirées des échecs peuvent fournir des informations précieuses, guider vers de meilleures décisions et renforcer la résilience, tous des éléments essentiels pour atteindre le succès à long terme.
  • L’échec comme partie intégrante du succès : La plupart des personnes qui ont réussi ont souvent rencontré des échecs importants en cours de route. L’idée est que chaque échec est une étape vers le succès, contribuant à forger le caractère, à développer des compétences et à créer une base pour des réalisations futures.
  • Le succès pouvant entraîner des échecs : Paradoxalement, le succès peut parfois conduire à des échecs. La complaisance ou le manque d’adaptabilité peuvent découler d’une trop grande confiance en soi après une série de succès, conduisant éventuellement à des revers.
  • La perception individuelle de l’échec et de la réussite : Ce qui est perçu comme un échec pour une personne peut être considéré comme une réussite pour une autre. Les perceptions subjectives jouent un rôle crucial dans la façon dont nous interprétons nos expériences et évaluons nos succès et échecs.
  • La définition personnelle du succès : Le paradoxe est également présent dans le fait que la définition du succès varie d’une personne à l’autre. Ce qui peut être considéré comme un échec par la société peut être perçu comme une réussite personnelle si cela correspond aux objectifs individuels.
  • L’importance de l’équilibre : Le succès et l’échec ne sont pas des concepts binaires. La plupart des parcours comportent des éléments des deux côtés. Trouver un équilibre entre la prise de risques pour réussir et la gestion des revers est essentiel pour une croissance durable.
  • La temporalité des échecs et des réussites : Certains échecs peuvent être temporaires et servir de tremplin pour des réalisations futures. De même, le succès peut être éphémère, nécessitant un engagement constant pour maintenir une performance élevée.

En fin de compte, le paradoxe de l’échec et de la réussite met en évidence la complexité du cheminement vers la réalisation personnelle et professionnelle. Accepter que l’échec et la réussite ne sont pas mutuellement exclusifs, mais plutôt interconnectés, peut aider à adopter une perspective plus équilibrée et constructive face aux défis de la vie.

Christophe Claro passe son enfance en banlieue parisienne. Après des études de lettres supérieures il travaille en librairie de 1983 à 1986, et devient correcteur pour différentes Maisons d’édition. Il publie son premier roman, Ezzelina, aux éditions Arléa en 1986. Sa première traduction depuis l’anglais, Kilomètre zéro de Thomas Sanchez, paraît en 1990

Menant en parallèle ses activités d’écrivain et de traducteur, il publie ensuite régulièrement des romans et récits tout en traduisant de grands écrivains de la littérature anglo saxonne contemporaine. Il se décrit comme un « chasseur de trésors littéraires » Pour ses traductions, il obtient en 2003 le Prix Maurice Edgar Coindreau de la SGDL

Depuis 2004, Claro est en outre directeur avec Arnaud Hofmarcher de la collection de fiction américaine « Lot 49» aux Éditions le Cherche Midi. Il est chroniqueur au Monde des Livres de la rentrée 2017 à juillet 2019. Il est également membre du Collectif Inculte (aux côtés, entre autres d’Arno Bertina, Hélène Gaudy, Maylis de Kerangal, Mathias Esnard. Et directeur éditorial des éditions Inculte.

Le 5 mai 2020, il demande au jury du prix Renaudot de retirer son roman La Maison indigène6(Actes Sud) de sa liste de sélection, indiquant sur son blog, en pleine période de confinement liée à la pandémie de Covid-19 : « En ces temps où la question du masque est sur toutes les lèvres (à défaut du masque lui-même), je n’ai aucune envie de participer à quelque mascarade que ce soit »

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