Les bains de gong, hautement vibratoires

La vibration sonore des gongs jusqu’aux cellules

Le son et la sonothérapie sont mes compagnons de longue date et les expériences avec eux ont jalonné toute ma vie. En début d’année je suis allée faire des gongs bath, au centre Zen & Sounds à Paris. C’est une expérience que j’avais déjà faite dans mes nombreux périples autour du monde et qui s’était toujours révélée riche et profonde. Mais, cette séance-là fut différente et d’une certaine manière fondatrice d’un moyen nouveau de prendre soin de moi. Ce jour-là c’était Swann, le fondateur du centre, qui jouait. Mon ressenti et les effets furent si impressionnants que je suis revenue régulièrement et que j’ai échangé avec Swann afin de partager avec vous cette rencontre. 

Mais, avant d’entrer dans le détail du parcours, de la vision et des projets de Swann, je comunique avec vous mon expérience pour tous ceux qui ne connaitraient pas la sonothérapie. Vous trouverez plus loin dans cet article un descriptif du centre Zen & Sounds. Lorsque vous entrez dans la salle il y a environ 20 gongs de tailles différentes, ainsi qu’autant de bols de métal, tibétains, japonais, ou d’autres contrées lointaines, et ensuite plusieurs autres instruments de musique. Vous êtes allongé ou assis pendant tout le temps du gong bath. La vibration sonore se diffuse dans le corps à travers tous les tissus corporels : les muscles, les os et surtout l’eau qui baignent tout. Par cette vibration sur le plan physique, une mise en harmonisation se fait naturellement et sur le plan psychique les modifications de conscience ont lieu spontanément déclenchant état de méditation spontané, expansion de la conscience, réalignement des centres énergétiques, voyages et rencontre avec l’intime tout autant qu’avec des dimensions spirituelles.

Rencontre avec Swann, sonothérapeute

Il est fascinant de rencontrer quelqu’un qui a autant de détermination depuis sa petite enfance. Il nous explique :

« J’ai une formation de musicien depuis très tôt. Je ne me suis jamais posé de question sur ce que j’allais faire plus tard lorsque j’étais petit. Mes parents disaient qu’ils n’avaient jamais vu un enfant qui, dès l’âge de 5 ans, savait qu’il voulait être musicien et n’en a jamais bougé. Je savais que je voulais être musicien et faire du bien aux gens. J’ai très vite considéré que la musique était un vecteur de bien-être et de don vers l‘autre. J’ai commencé le solfège, piano, guitare à 5 ou 6 ans, la batterie à 9 ans et c’est devenu une révélation ainsi que tout ce qui était percussion en particulier ethnique. Puis, j’ai fait une fac d’histoire. Ce métissage entre la musique et l’histoire m’a amené à être une sorte d’ethnologue de la musique. Dans tous mes voyages je visite systématiquement les endroits où sont fabriqués les instruments ancestraux, j’essaie de comprendre les cultures, et de les apprendre. Actuellement je joue une cinquantaine d’instruments. C’est mon chemin de vie. Avant de venir à la sonothérapie, j’ai compris que les gongs et les bols c’était spécial. J’ai acheté mon 1er gong j’avais 14 ans. Au départ, c’est parce que j’étais fan des Pink Floyd et de Led Zeppelin et qu’il me fallait le même gong derrière ma batterie comme eux. J’ai même exactement la même batterie que les Pink Floyd. Mais quand j’ai installé le gong derrière mon dos, lorsque je jouais de la batterie, j’ai senti qu’il se passait quelque chose au niveau vibratoire. J’ai eu envie de développer cela et ce fut un vrai chemin de vie. Avec le temps, j’ai étudié dans plusieurs académies afin d’apprendre les différents instruments et leur influence précise y compris sur le plan médical. C’est le processus de toute ma vie. C’est ma mission. 

Mais simultanément, j’avais un groupe de musique qui existe toujours et nous tournons dans le monde entier : Elea (https://www.eleamusic.com). Nous avons fait un millier de concerts dans plus de 40 pays avec plusieurs types de musique : méditation, dansant ou tribal. » 

  • Comment s’est mise en place pour vous la sonothérapie ?

« Au départ je travaillais intuitivement. Puis, je me suis intéressé à la musicothérapie. Le déclic est venu alors que je jouais avec mon groupe Elea et qu’on nous a demandé de jouer dans des festivals de méditation ou de yoga. C’est le public qui nous a ouvert les yeux sur l’impact thérapeutique. Les gens nous expliquaient que c’était une thérapie pour eux. Cela a été le déclencheur. Du coup je me suis formé précisément dans des académies afin de développer une méthode. Puis, j’ai créé ma méthode. J’ai observé l’interaction entre la sonothérapie et les concerts. Du coup, cela m’arrive de plus en plus d’ouvrir un festival avec un gong bath devant 20 000 personnes. Dans les festivals de yoga et de méditation, c’est la même chose à l’inverse. Cela m’amène beaucoup de joie »

  • Y-a-t-il des lignées de transmission en ce qui concerne les Gong Bath ?

« Des écoles existent. Mais je suis prudent avec certains « maitres » avec prise de pouvoir et ego. Ce n’est pas mon truc. Pour jouer du gong, il faut être transparent comme de l’eau. Pour jouer des gongs j’ai du aller chercher au fond de ma cuve personnelle, et dans ma mémoire cellulaire afin d’être le plus transparent possible. Le seul vrai maitre, c’est le gong lui-même. Depuis 8000 ans il y a eu tellement de chamans ou autres qui ont joué que les lignées ne comptent pas et de plus je me méfie beaucoup des organisations commerciales sur ce sujet-là. Moi, je suis un humble praticien de ce fantastique instrument pour faire du bien aux gens et à la planète. J’ai créé une académie, je forme des gens car j’ai envie de diffuser cette philosophie-là en faisant du bien à la planète. C’est ça qui est important avec la lumière. Je précise qu’il faut faire attention avec quoi et comment on travaille car les gongs sont de grand « channel » et ils vont véhiculer ce qui est derrière. Moi ma limite est celle du gong, c’est le gong, le master. C’est lui le maitre.

Bien entendu pour en jouer, il y a une base, et l’expérience. J’ai plus de 3000 concerts à mon actif et je joue des percussions depuis l’âge de 5 ans. 

Parmi les gens que je forme, il y a des musiciens, des batteurs, ou des débutants thérapeutes mais qui sont tellement impliqués et tellement désireux de faire du bien qu’ils peuvent devenir de bons sonothérapeutes avec du travail. »

  • Vous travaillez beaucoup avec Ely. Quelle est sa place dans votre travail.

« Ely est ma compagne, elle était chanteuse lyrique, elle a une conscience de la musique très poussée, quand elle fait un gong bath, c’est très musical. Chacun a son style. Ce sont des mélanges de capacités. L’évolution technique évolue beaucoup. Ely et moi, nous avons monté ensemble le groupe Elea il y a plus de 20 ans. Nous composions ensemble avec d’être un couple. Nous avons également créé un label de disques. Nous en avons édité 50 environ. Ely et moi, c’est une histoire de vie, c’est une fusion. Quand je suis entrée dans la sonothérapie, elle apporté d’autres choses car elle était chanteuse avec aussi le yoga du son, la psychophonie et le chant des mantras. Je l’ai formée au gong bath et aux massages sonores, mais elle a le côté vocal.

Zen & Sounds existe depuis 3 ans, mais nous tournions avec notre groupe  déjà avant dans des festivals. Nous avons créé quelque chose qui n’existait pas mais dont on avait besoin. Nous avons plusieurs centres de sonothérapie : Nous avons commencé par créer le centre d’Ibiza, puis Paris, puis Montpellier. Nous intervenons aussi en entreprise, et dans les évènements. Je vous raconte une expérience : nous avons joué au Grand Rex à Paris, devant 35 000 personnes, on tape sur le gong pour commencer et tout le monde recule d’un mètre sous la puissance du son »

Zen & Sound, un univers de son

Bien évidemment si Swann officie avec brio, respect et conscience de ce qu’il fait, ses instruments sont des êtres vivants qui jouent aussi leur partie. Dans le grand espace du centre ils sont nombreux.

« Nous avons 3 sortes de gongs qui n’ont pas la même fonction :

  • Les gongs symphoniques qui ont 24 harmoniques. Ce sont ceux qui ont le plus d’amplitude d’harmoniques. Nous allons des infra basses très puissantes aux aigus très cristallins. Au milieu il, y a ce qu’on appelle la hard wave qui va dénouer les tensions musculaires, 
  • Les gongs planétaires qui sont accordés sur la fréquence des orbites planétaires ce qui permet d’accompagner l’énergie d’une conjonction astrale. Par exemple en ce moment Mercure est rétrograde, de ce fait nous manquons d’ancrage, donc nous jouons beaucoup du gong Mercure afin de combler le manque. 
  • Les gongs élémentaires : feu, eau, terre, air qui ont des fonctions très spéciales. Par exemple, le gong feu brule les toxines, l’eau apaise les chakras. Chacun a une fonction très précise.

Et puis, en dehors des gongs, nous avons des bols sur tous nos sites. Ce ne sont pas les mêmes bols mais nous essayons d’avoir une palette qui représente les différentes cultures du monde. 

Nous avons toujours des « full moon », qui sont martelés à la pleine lune au Népal. Ils sont très yin, très féminins. Nous avons toujours des bols XL de thérapie, les très gros de 30 kg, dans lesquels on peut monter à pieds joints pour travailler la colonne vertébrale. On les joue alors que la personne est debout dedans et on améliore les discopathies.

Nous avons toujours des cloches Rin qui viennent des temples bouddhistes. On a toujours des bols rares, comme ceux du Bengale, du Kerala ou du japon (Assam et Zen) dédiés au Feng shui. Pour choisir les bols, je ferme mon esprit, mon mental et j’ouvre mon cœur. 

Nous avons également des diapasons dont je me sers uniquement pour les massages sonores. Ils résonnent quand on le pose sur le corps et pas dans l’air. 

Les autres instruments que j’utilise à la fin, amènent beaucoup de douceur après une grosse détox. Ils ont apaisants et très doux. Et puis ils font revenir sur terre. Sinon après un gong bath un peu fort, on est collé dans le cosmos, donc il faut revenir sur terre. Ces instruments font revenir en douceur. 

Et tout l’art est de jouer de tous ces instruments ensemble en apportant toute la palette thérapeutique. » 

Projets d’envergure dans la voie du son

En dehors des centres de sonothérapie, Swan et Ely ont développé des formations et des centres de retraites à Montpellier, à Ibiza et ailleurs. 

« Pour résumer nos centres : Nous avons des « city centers comme à Paris avec 5 gong baths par jour, des massages sonores du matin au soir. Nous avons des projets du même type à Bruxelles et Amsterdam. Par ailleurs, nous avons également à Montpellier et Ibiza des centres différents avec des retraites d’une semaine ou de week-end et des formations. Nous y avons beaucoup d’espace et énormément de matériel : Entre 30 et 40 gongs, c’est très impressionnant. 

Nous y accueillons aussi des personnes en soins individuels et massage sonore et gong bath. Mais ceux ci ne sont pas programmés en avance. Nous répondons à la demande. A Montpellier, nous avons aussi les soins dans l’eau avec 3 piscines dédiées au thérapies, avec des water gong avec 3 espaces dont 1 est couvert chauffé à 35°, une piscine de 6,50m de diamètre avec les gongs sous l’eau. Pendant le soin toute l’eau vibre et nous avons des résultats exceptionnels. Nous avons aussi une piscine à débordement à l’extérieur ainsi qu’une sorte de gros jacuzzi en extérieur chauffé à 35°, avec plusieurs programmes de massages avec l’eau. »

Le chemin du son est subtil et il n’est pas si facile de trouver des transmetteurs de qualité. Jouer d’un gong, ce n’est pas de taper dessus avec plus ou moins de brio. C’est un grand art de reliance. Ma rencontre avec Swann a été plus qu’une expérience pour moi.

Les photos ont été faite par ANAKA

www.zen-and-sounds.com

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