
Retrouver une conscience alimentaire
Mincir n’est pas si simple, mais le surpoids est vraiment négatif pour la santé en dehors de toute considération esthétique. Dominique Loreau précise que ce n’est pas une fatalité et que « l’acte de manger requiert de la pensée ». Et pourtant, perdre du poids quelle entreprise, que bon nombre d’entre nous entreprennent régulièrement ! Cela semble un cycle sans fin et les régimes font florès régulièrement.
Première étape : retrouver une conscience alimentaire, afin de sortir de cette souffrance. Vers quels médecins ou méthodes se tourner ? Pourquoi les régimes ne fonctionnent plus au bout d’un certain temps ? Dans un langage simple et non médical, l’auteure analyse ces éléments pour nous et ouvre la porte à l’importance de trouver sa propre méthode pour maigrir. C’est ce que ce livre propose d’une certaine manière.
Changer pour mincir : Méthodologie sensible et intelligente
- Créer son carnet alimentaire et d’habitudes
Lorsque vous avez une problématique de surpoids récurrente, il s’agit de réaliser que ce n’est en aucun cas une action ponctuelle. Toute personne confrontée à cela le sait : Devenir et rester mince est un engagement pour la vie. Il s’agit de dresser un état des lieux de ses comportements alimentaires.
On se détend : noter sans se juger pour mieux se corriger. La bonne stratégie est de tenir un journal qui force à accompagner ses résolutions d’actions concrètes en ne perdant surtout pas de vue le pourquoi de son régime.
La visualisation et les affirmations renforcent l’inconscient.
On note tout et on utilise son carnet pour avancer.
Au-delà du carnet alimentaire, noter ses habitudes est également une grande aide. Cela permet de se concentrer sur l’essentiel et non sur les détails. Changer ses habitudes favorise une nouvelle identité en faisant le tri entre le négatif et le nouveau.
- Déterminer les bons aliments pour la santé et la minceur
En première ligne des aliments à éliminer : les sucres rapides, véritables drogue, responsables de notre surpoids et de notre faim. Une fois repérés, apprendre à se sevrer.

Ensuite la gestion des graisses est un enjeu crucial. Depuis les graisses elles-mêmes, jusqu’au choix des huiles en passant par les fruits secs.
Enfin Dominique Loreau aborde l’usage des protéines et des calories pour une meilleure construction d’une bonne nutrition.
- Manger par petites portions et sortir du mythe du repas équilibré est un des secrets de la minceur
Le principe des petites portions est un des secrets de l’auteure. Se dire que nous mangeons trop est un lieu commun, mais il s’agit ici d’autre chose. Les études et l’observation démontrent que nous mangeons des portions de plus en plus importantes. Cette attitude a des racines physiologiques et émotionnelles.
Sortons d’idées reçues comme par exemple : Vouloir manger équilibré à chaque repas pousse à trop manger.
Tout est une histoire de satiété ? Quand cesser de manger ? Etre à écoute de son corps et obéir aux messages.
Les méthodes pour parvenir à cet enjeu ne manquent pas dans ce chapitre.
- Parlons de la faim, de la chronodiététique, du grignotage et des jeûnes
La faim est naturelle et s’éduque. Ecouter son corps et s’adapter à sa demande est la meilleure technique pour mincir. Faire le la faim son amie. C’est ainsi que nous découvrons et respectons notre propre chrono-diététique ainsi que le jeûne intermittent. Nous découvrons nos horaires. Là aussi, il est temps de se libérer des idées reçues en écoutant ses rythmes en laissant son corps se reposer entre les repas et en s’adaptant aussi aux moments et aux changements de notre vie.
- Quand c’est possible : cuisinez maison.
Nous avons fait le tour des nourritures industrielles et pourtant le côté pratique nous séduit lorsque nous n’avons pas le temps. Pour autant le fait maison est un tout petit peu plus compliqué mais nettement plus positif, tant au niveau qualité qu’au niveau émotionnel. Nous dosons mieux, nous savons précisément ce qui est dans notre assiette, Donc pour notre objectif de perdre du poids, faisons notre liste de courses idéale, gérons nos stocks, utilisons intelligemment nos réfrigérateurs et congélateurs et mettons en scène notre cuisine.

- Connaissez et respectez vos goûts, vos émotions. Pas de minceur sans plaisir
Soyons conscient que nous ne mangeons pas que par nécessité. Pour les besoins stricts de notre santé, en général, nous pouvons diviser les quantités par deux ou trois. Nous mangeons par plaisir, pour l’émotion que cela procure. Mais attention, le plaisir est subtil, c’est un vrai travail sur soi. L’alcoolique ou le boulimique soutiendra qu’il a du plaisir à boire ou à manger. Ensuite choisissons ce que nous remplit vraiment de bonheur en nous accordant des aliments plaisir et en nourrissant nos sens. Mangeons beau pour manger peu !
- Attention aux tentations, aux écarts, aux plateaux. Ne négligeons pas les pensées sabotage et notre entourage
N’imaginons pas que nous éliminerons les tentations. Il y en aura toujours et partout, chez soi, au bureau, avec les amis, en vacances. Donc, ayons une stratégie pour gérer les écarts sans culpabilité et avec intelligence mais sans se donner d’excuses. Veillons aux pensées sabotages. Pour manger peu, Dominique Loreau a une stratégie inspirée du Japon où elle vit.
- Enfin, sachons créer des réflexes, des rituels minceur et gérer l’après perte de poids
En effet, si nous sommes parfois prisonniers de réflexes négatifs, d’habitudes nocives, nous pouvons acquérir des automatisme positifs, comme par exemple :Manger lentement et avec concentration pour mieux ressentir la satiété, bien mastiquer, écouter ses sensations en mangeant, multiplier le gestes pour mieux savourer. Tout cela revient à respecter son corps.
Et, comme tout ceux qui ont fait des régimes pour maigrir le savent, c’est l’après perte de poids qu’il faut apprendre à gérer pour ne pas reprendre.
Dominique Loreau
Essayiste et auteure de plusieurs livres dans lesquels Dominique Loreau dit d’elle-même qu’elle est une patiente experte et sait créer un nouvel art de vivre que nous avons déjà pu approcher à travers ses livres précédents.

Elle vit au Japon depuis plus de 25 ans et elle est très influencée à la fois par le passé de la tradition qui l’inspire par sa profondeur et sa valeur et les comportements modernes qu’elle juge totalement catastrophiques. Elle dit cette phrase qui m’enchante : « Je préfère discuter avec mes pensées intérieures qu’avec les choses, ou avec les nuages, ou avec les ombres sur un mur ou un sol. Oui, je sais, nous avons besoin de beauté, mais une ou deux belles choses suffisent pour se sentir bien chez soi. »
Elle invite à se débarrasser des objets ou habitudes qui nous encombrent afin de faire de l’art de manger afin de faire de l’acte de manger un plaisir.
« L’art de manger peu» Dominique Loreau. Editions Flammarion. Prix : 18€
