Lorris Gellé, pionnier intégratif

La santé intégrative

Quelle curiosité ces centres de santé intégrative ! je suis méfiante tant on voit tout et n’importe quoi dans le marché du bien-être, tant c’est un concept porteur qui attire le public en recherche d’un véritable accompagnement global. La santé et le bien-être dans une même démarche, c’est vraiment une attente légitime car elle correspond à un besoin de synthèse de toutes ces activités et processus qu’on nous propose pour aller bien. Les gens sont prêts à prendre la responsabilité de leur équilibre, ils ne demandent qu’à être acteurs de leur santé.

J’ai découvert Anatomik à la Wellness Galerie à Paris. C’est un centre intégratif proposant à la fois de l’ostéopathie, du massage, de la beauté, de la méditation, du yoga et du sport. C’est dans ce cadre-là que j’ai rencontré Lorris Gellé, le co-fondateur de Anatomik. En quelques instants j’ai été convaincue qu’il y avait là quelque chose de différent, de vraiment solide. La notion d’intégrative était manifeste. Par exemple, j’ai voulu recevoir un massage crânien, le masseur était en même temps ostéopathe et cela faisait une grande différence de toucher. Il ne me « frottait » pas le cuir chevelu comme pour me faire un shampoing ni ne m’appliquait un vague shiatsu. J’ai parlé longuement avec Lorris Gellé afin de comprendre. J’ai appris que c’était le second centre Anatomik, le premier étant place du Marché Saint Honoré qui était différent. Il m’a expliqué :

« Anatomik est un centre de santé intégrative avec pour le moment deux endroits : Place du Marché St Honoré est un pôle très médical avec podologue, kiné, ostéo, des médecins de médecine chinoise, de l’acupuncture, un psy, un nutritionniste, etc. Car en France vous le savez, nous ne pouvons mélanger dans un même endroit les médecins et le bien-être. Légalement nous devons dissocier. C’est pourquoi nous avons plusieurs entités. Aux Galeries, il n’y a pas de médecin. Les statuts doivent être scindés. Dans l’esprit, tout le monde travaille ensemble, mais juridiquement c’est indépendant. »

Des lieux ciblés et parfaits

Il y a de quoi se faire beaucoup de bien dans chacun des centres. On fait une petite visite des lieux :

  • La wellness Galerie :

Située à l’étage inférieur des Galeries Lafayette Hausmann à Paris, la Wellness Galerie réunit un ensemble d’activités destinées au bien-être : massages, beauté, cosmétiques, restaurant healthy, librairie, salle de sport. De multiples marques et beaucoup d’activités sont là. Le centre Anatomik se déploie sur 2 espaces : le centre de soins et la partie exercices physiques. Attention ! ne pas confondre les pratiques physiques de Anatomik et le sport classique géré et animé par les profs de sport des Galeries. Cohérents avec le concept d’activités pratiquées par des experts du soin, les enseignants d’Anatomik ont une culture de la thérapie c’est à dire qu’ils savent précisément comment guider les élèves pour ne pas les retrouver ensuite dans les consultations de kiné ou d’ostéopathie. Cela donne des cours totalement différents qui sont quasi thérapeutiques.

  • Le centre, place du Marché St Honoré :

Ici, nous sommes dans un centre médical mais dans la sensation très « branchée », beau esthétiquement, confortable. Rien à voir avec l’hôpital. Des cabinets thérapeutiques s’égrènent au long des couloirs où chaque thérapeute va pouvoir exercer sa spécialité. Une grande pièce est destinée à la pratique du yoga, ou des exercices physiques. Une salle d’attente, une ambiance feutrée et reposante. On y est bien.

Une vie autour du soin

Lorris Gellé

J’ai souhaité savoir comment étaient nés ces projets qui marquent une véritable étape dans les lieux intégratifs urbains. Anatomik a été fondé par Lorris Gellé et Albin Antoine, tous deux ostéopathes. Conscients tous deux que la santé est le fruit d’un équilibre entre physique, mental et hygiène de vie, ils ont mis au service de leur clientèle et d’un public plus large leur vision globale de l’homme, plaçant la prévention au cœur de leur proposition. Ils ont à cœur de créer une synergie entre activité physique, soins et bien-être pour maintenir cette harmonie.

J’ai voulu en savoir davantage et pour cela j’ai demandé à Lorris Gellé comment il en était arrivé là.

« J’ai été diplômé d’ostéopathie en 2010 à Bordeaux puis à Paris. Passionné par le soin, je me suis formé à pas mal d’autres choses comme, par exemple : La préparation mentale, l’entrainement physique global pour accompagner mes patients à la fois en hygiène de vie et en prise en charge de leur parcours à 360°. Pendant plusieurs années j’ai travaillé en milieu hospitalier puis en cabinet privé. En 2010, Albin Antoine et moi avons créé notre cabinet d’ostéopathie, rue de la Paix et pendant plusieurs années nous avons pratiqué l’ostéopathie et développé notre réseau, avec les médecins, les kinés, des copains. Nous pratiquions déjà les prémices de notre santé intégrative et du coup nous réorientions nos patients lorsque nous ne pouvions pas faire ce qu’ils demandaient »

Anatomik, la concrétisation d’un destin

Albin Antoine/ ©Arnaud CAILLOU

En 2017 nous avons créé Anatomik et en 2022 Anatomik à la Wellness Galerie. L’esprit et l’intention sont les mêmes pour les deux endroits, mais juridiquement les lieux sont séparés. A la Wellness Galerie tout se déroule autour du  bien-être et donc c’est plus « commercial », à la place du Marché St Honoré tout est médical avec les professionnels de santé. Notre intention de départ en 2017, était d’offrir à nos patients un accompagnement à 360° avec plusieurs thérapeutes, à la fois pour diversifier le service et pour palier à nos absences. Cela nous plait de regrouper des activités pour accéder à la santé intégrative. Je vous donne un exemple : un sportif de haut niveau peut trouver ici son entraineur, son ostéo, son médecin du sport, sa nutritionniste. Tout le monde travaille ensemble. Nous avons également un coach, un psy, un hypnothérapeute, un prof de yoga, etc. Nous avons des salariés et des indépendants et tout le monde est réuni par une charte commune afin d’avoir une vraie cohésion d’équipe. Nous avons des réunions mensuelles pour échanger. Nous sommes une trentaine en tout. Ainsi même indépendants, nous travaillons tous ensemble, nos patients sont suivis dans les deux centres par des gens compétents ayant une connaissance aiguë du suivi des patients. Lorsque quelqu’un a une pathologie ou une douleur et qu’il ne peut plus faire de sport, il faut l’accompagner pour qu’il récupère et lui offrir une véritable prise en charge.

C’est la même chose pour le bien être. Le masseur ne va pas faire n’importe quoi avec certaines pathologies. Car quoi qu’une personne ait, il y a toujours moyen de faire quelque chose qui lui fasse du bien en respectant ses limites.

Je tiens à un système qui soit transversal où il n’y a pas de hiérarchie, ni de graduation. Le sport est aussi important que la santé, de même à l’intérieur de l’équipe. Chacun a son rôle, même si certains sont plus qualifiés que d’autres. On discute afin de choisir ce qui est le plus pertinent pour le patient. C’est ainsi qu’il y a une bonne prise en charge. C’est tout le sujet de la santé intégrative. Nous ne faisons pas n’importe quoi, ni juridiquement ni factuellement. Nous sommes très vigilants afin de développer et de maintenir quelque chose de crédible, d’efficace et qui réponde à la demande »

Anatomik dans l’avenir

Lorris continue de m’expliquer avec enthousiasme l’évolution de ce projet autour de la santé intégrative : « Nous aimerions avoir un pôle encore plus médical qui serait juridiquement comme une clinique qui intègrerait médecins spécialisés et kinés afin de faire de la réhabilitation post opératoire. Avec un gros plateau pour se remettre après des opérations des ligaments croisés ou des traumatismes et faire de la rééducation accélérée. J’aimerais un pôle pédiatrie avec femmes enceintes, sage-femmes et ostéos spécialisés dans le prénatal, natal et post accouchement et naissance. Nous ferons une boucle avec le yoga prénatal. C’est un beau projet qui me tient à cœur.

Mais, nous avons encore un autre projet d’évolution d’Anatomik. Ce serait un lieu résidentiel où les personnes viendraient comme en cure ou en retraite un weekend ou davantage et auraient tous les soins qui leur conviendraient pour aller bien.

Nous faisons nos armes ici avec Anatomik Paris et progressivement nous allons développer. »

Et demain, le wellness sera responsable !

©Arnaud CAILLOU

Il est toujours passionnant de poser la question à un vrai professionnel de terrain comme Lorris Gellé, sur sa vision du bien-être demain, dans 5 ans, dans 10 ans. On voit bien que tout est en train de bouger depuis le Covid et les confinements. Les priorités se sont affirmées, les gens posent des actes et prendre soin de soi est devenu obligatoire, à tel point que socialement certains secteurs en souffrent.

Du coup, Lorris nous dit « le bien-être est ce qui va regrouper tous ces facteurs de la prévention santé. Il s’agit d’installer au quotidien une autonomie des patients et des clients sur leur bien-être, en éclairant tous les outils et en leur donnant beaucoup de conseils. C’est ce que je fais beaucoup avec mes patients en ostéo et c’est ce que tout thérapeute fait ici : leur donner les clés et un savoir dans le sport, dans le massage, dans les automassages. Pratiquer des étirements. Avoir une hygiène de vie, une bonne nutrition, une hydratation correcte. Connaître les aliments anti-inflammatoires. Si le patient est éclairé là-dessus, qu’il comprend son anatomie, qu’il intègre tous ces paramètres psychiques et émotionnels ainsi qu’une hygiène de vie., il accède au bien-être. Pour moi, avoir conscience de tout ça pour pouvoir anticiper, prévenir, guérir quand il faut, c’est parfois curatif, cela conduit au bien-être. Et du coup, être dans un plaisir d’anticipation en se disant je connais mon profil, je connais mes antécédents, je connais tout ça et des experts m’ont un peu accompagné là-dessus. Et pour moi, l’idéal c’est ça ! le patient est autonome, il prend ses responsabilités. Pour moi, la santé de demain sera de donner plus d’outils afin que les gens puissent pratiquer chez eux. »

Conseil à un débutant du soin

« La première chose à se demander : est-ce que vraiment on aime les gens ?

Les meilleurs sont ceux qui aiment l’autre, qui aiment faire du bien, qui aiment passer du temps avec ses patients. Et ensuite il faut être curieux. Être curieux de ce que font les autres, de l’évolution de sa pratique, aimer découvrir et apprendre. C’est une des raisons pour laquelle j’adore bosser en groupe. J’apprends tout le temps de l’autre. C’est ce qui me fait aimer mon métier qui n’est pas limité. »

www.anatomikparis.com

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