Adrien Cachot, un chef hors des sentiers battus

Un Détour savoureux, la gastronomie subtile d’Adrien Cachot

J’avais découvert ce jeune chef en 2018 et j’en avais été éblouie au point que son restaurant « le Détour » devint mon repaire d’invitations d’anniversaires ou de partage avec de fin gastronomes. Hors de sentiers battus et hyper créatif Adrien Cachot officiait dans son petit restaurant du 9e arrondissement à Paris avec succès, refusant d’entrer dans un cadre classique. Quelle n’a pas été ma surprise de voir qu’il participait à Top Chef, le reality show de la cuisine, où les participants trépignent de stress et d’affirmations guerrières de vainqueurs et où les chefs les plus prestigieux de la gastronomie offrent aux concurrents des défis aussi savoureux les uns que les autres. qu’est-ce qu’Adrien Cachot, timide, réservé et marginal venait faire dans ce show ? Il a été presque lui-même. Fidèle à sa créativité hors norme semaine après semaine il a avancé jusqu’en finale. Parfois il n’était pas inspiré et refusant d’être à côté de lui-même, il était moyen et il ratait l’épreuve et parfois il était audacieux et il était virtuose et planant au-dessus des codes, éblouissant tout le monde. Sa timidité a laissé la place à une expression touchante de gaucherie et nous avons pu découvrir d’autres facettes d’Adrien.   De semaine en semaine, il a progressé jusqu’en finale où il s’est affronté à un chef d’expérience déjà titulaire d’une étoile et travaillant déjà dans un grand restaurant. Adrien est arrivé 2e et il en a convenu lui-même : il n’était pas au top, non pas à cause du menu lui-même, mais à cause de conditions complexes : Menu complet à réaliser pour 100 personnes avec une brigade d’aide. Ça ce n’était pas pas la fluidité de sa créativité solitaire et de sa maitrise jusqu’à aujourd’hui. Mais néanmoins : BRAVO ADRIEN, tu m’as éblouie toute au long de ces semaines de Top Chef.

Et maintenant ? les paris sont ouverts. Va-t-il revenir au Détour ? les prix vont-ils flamber ? Je vous joins l’article que j’avais déjà publié en 2018. Découvrez ou allez déguster et vous régaler.

Audace, excellence et gourmandise à Paris Trinité

Une petite rue derrière l’église de la Trinité dans le 9earrondissement de Paris, un restaurant sans chichis comme un bistrot de qualité, un accueil tout en simplicité, voilà ce restaurant que j’apprécie tant, le Détour. La cuisine est pleine d’audace, affirmée, sans complaisance, légère mais riche de saveurs.

Le restaurant lui-même est confortable : des tables de bois épais, des banquettes drapées de velours, des chaises  à l’assise rembourrée, confortable et pleines Unknownd’humour, la lumière est tamisée et très agréable. En tout domaine le souci des détails est présent.

La carte des vins a de très belles références mais également des petits producteurs de très grande qualité.

J’ai découvert le Détour avec un ami gastronome. Ce fut un choc d’étonnement devant les alliances de saveurs et la subtilité des matières, des textures allant des mousses aériennes aux croquants, grillés et aux viandes fermes, cuites à la perfection. J’ai adopté ce restaurant comme une escale inspiratrice de belles émotions et d’une énergie enracinée dans un travail plus que bien fait.

Ici pas de revendication healthy ou autre style particulier. Adrien Cachot s’investit sans limites ni contraintes avec l’émotion et la créativité comme seuls guides. Mais, entre nous, est-ce que les belles émotions ne sont-elles pas les meilleures portes d’entrée vers l’équilibre et la santé. Les émotions sourcées dans un plaisir gustatif élevé mettent en contact avec la dimension sacrée qui nourrit l’âme

Adrien Cachot, un parcours construit par la volonté du subtil et de l’originalité

Ce jeune chef ouvre ici son premier restaurant. Après un parcours au Troquet de Christian Etchebest et au St James de Nicolas Magie. Son talent s’affirme dans lesdetour-chef alliances étonnantes entre épices, viandes et légumes. Il dit : « je rêve d’un plat ou d’une cuisine et ensuite mon travail consiste à adapter ce rêve à la réalité ?  je n’ai pas de style, le suis juste un cuisinier et j’espère être un bon cuisinier. Je cherche à donner du plaisir à travers les cuissons, les alliances, les textures. Je ne fais pas de la technique pour la technique. »

On se demande où cet artiste s’est formé et qui sont ses maitres et inspirateurs. La réponse est encore une fois simple et sans emphase : « je n’ai pas fait d’école, ou du moins j’ai fait la meilleure école qui soit : l’apprentissage. 3 semaines en cuisine et une semaine à l’école, pendant 3 ans. Puis, je suis venu à Paris chez Christian Etchebest, puis à Bordeaux chez Nicolas Magie qui m’a donné ma première place de chef, j’avais 23 ans. J’ai fait beaucoup de bêtises mais je me suis construit. C’est une école de la vie difficile mais géniale. Avant d’ouvrir le Détour, nous sommes partis au Japon pendant 3 mois, ma compagne Emie qui est franco-japonaise et moi. Autrefois, j’ai travaillé avec des produits asiatiques avant que ce ne soit la mode, mais je ne fais pas de cuisine fusion. J’ai une inspiration asiatique sur certains produits mais ma base c’est la cuisine française. Je suis très inspiré par mon expérience au quotidien. Je vais manger et goûter partout, j’apprends énormément, partout et avec toutes les cuisines du bo-bun au kebab. J’ai beaucoup d’émotions à découvrir les cuisines . pour moi c’est l’émotion avant tout. »

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Ma question bien-être : Qu’est-ce qui vous ressource ? « Je pratique le jiu jitsu. Mais je n’ai pas trop le temps en dehors du travail. Quand vous êtes cuisinier vous travaillez beaucoup et vous n’avez pas le temps. Je me ressource en ayant des contacts humains. J’apprécie les gens. Mon travail me ressource. Et je me ressource avec la bonne humeur »

Quelques plats pour rêver

Ici on se régale sans se ruiner. La carte change toutes les semaines. Menu du midi 28€, le soir menu dégustation 40€ .

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Restaurant Détour, 15 rue de la Tour des Dames Paris IXe, 01 45 26 21 48