
Se laisser porter pour vivre un soin en profondeur
Le principe de base du Watsu est le shiatsu en état de flotaison dans l’eau. Sauf que ce n’est pas toujours le cas. Il y a des variantes et le shiatsu en question est plus ou moins bien pratiqué.
Par contre une chose est certaine, c’est une expérience de flotaison très spéciale dans une eau à 34°.J’en ai souvent reçu dans des Spas différents et avec des thérapeutes variés. C’était toujours une surprise et bonne à chaque fois. Tout dépend du praticien et chacun a son parcours mais tous sont passionnés par cette technique subtile qui touche au plus qu’intime
Différentes techniques
La base étant toujours la même, le Watsu a donné naissance à plusieurs branches.
J’ai connu le Watsu Shiatsu. Une vraie séance avec des appuis sur des points et le long de lignes. C’est magique car cela marche bien qu’il n’y ait pas la résistance qu’offre un support dur. Le praticien détermine une série d’appuis et commence à faire son travail. Le corps bouge bien évidemment et alors on assiste à une sorte de danse avec l’énergie. C’est passionnant d’observer et de ressentir que le thérapeute saisit le Chi et le stimule pour parvenir soit à une tonification soit à une élimination. Tout cela sans vous faire plonger ni vous mettre de l’eau dans les yeux. Vous, vous êtes toujours dans une confiance et une sérénité à toute épreuve.
J’ai également fait l’expérience du Watsu avec les bols tibétains. Je suis très exigeante avec la manipulation des objets sacrés. Je n’aime pas du tout ce galvaudage des Grandes Tradition au bénéfice de l’industrie du bien-être. On voit de tout et mal pratiqué. Mais cette fois-là, c’était impressionnant de justesse. J’étais en Italie dans une thalasso et Raffaella Rocca, praticienne de technique sacro-crâniale et passée maitre en bols tibétains dans l’eau, m’a conviée à plusieurs reprises à recevoir un soin. La base externe du Watsu était classique. Elle posa des bols sur mon corps selon les chakras à travailler et en garda un dans la main qu’elle immergeait dans l’eau sous moi pour le faire sonner. Quand tous les bols se mettent à chanter ensemble, l’eau se met au diapason vibratoire et on entre au sens propre du terme dans un bain de son. Il n’y a pas une cellule qui reste de marbre ! Mais très subtil et complexe ! ça va très loin et lève des voiles, ouvrant des portes verrouillées depuis longtemps. Comme on dit : « ça déménage ! »
Dans les Watsu très connus, existe celui pour la femme enceinte. En général, elles en sont fans et je les comprends. Elles sont en état d’apesanteur, le corps se libère de ses tensions et surtout très osmotiquement l’eau interne se met en résonance avec l’eau du « bain », transformant l’expérience en une fusion d’eaux originelles.
Imanou Risselard du Centre Génération Tao en a fait l’expérience et l’exprime de façon simple et lumineuse.
De la surface à l’intime. Ne vous trompez pas de formation !
Il ne faut surtout pas croire que tout est facile et praticable par tout le monde et qu’il suffit de laisser flotter autrui en y apportant un peu de massage ou quelques expérience supplémentaires. Attention !
Dans cette profonde détente qui va jusqu’à l’inconscient, dans cette ouverture des résistances, dans ce lâcher-prise de toute difficulté parfois la personne ouvre la porte à des blessures, des blocages et des résistances terribles. Comme la boite de Pandore, cela peut se transformer en un torrent de larmes ou des émotionsqui si elles ne sont pas accompagnées correctement peuvent devenir des souffrances et conduire à des fermetures encore plus importantes qu’avant.
Le nom de thérapeute n’est pas alors un vain titre pour désigner le guide en Watsu.