
J’ai voyagé plusieurs fois sur « l’île bénie des dieux » pour mon plaisir et dans le cadre de mon métier. Ce fut à chaque fois une claque d’émotion devant la beauté, la grâce et l’harmonie.
La première fois en 2005, j’ai décidé de ce voyage environ 15 jours avant le départ. Mon projet était de me reposer vraiment dans un environnement « vénusien », de me nourrir de beauté et de nature, d’être dans ma demeure intérieure du silence pour y trouver les nouvelles ressources et intuitions encore et toujours, indispensables à ma vie. Je suis partie presque à l’aventure, avec les conseils de quelques amis et le « guide du routard ». Tout s’est improvisé au fur et à mesure.
En résumé : Une nature tropicale sublime et présente partout.
Un habitat d’une grande beauté, qui tient du temple, de la maison de maître et pourtant est habituel. On dit qu’on peut connaître le niveau de conscience d’un peuple à son urbanisme et son habitat…C’est intéressant ! Même pauvres, les maisons sont toujours très harmonieuses et tout y est propre !
Une religiosité qui teinte toutes les activités et traduit bien la psychologie des balinais.
Et surtout une grâce naturelle travaillée dans toutes les activités depuis des siècles.
Alors, ce voyage ????
Première étape, Sanur au sud-est. Deux jours pour lâcher la vie parisienne dans une phase intermédiaire mi-nature mi-village, pour nager, rencontrer, goûter, me faire masser (oui déjà !), lire et laisser affleurer les vraies demandes de mon être intérieur. Mon hôtel : Tranquille, charmant. Stana Puri Gopa Hotel, et sa piscine, pour commencer à apprivoiser le lâcher prise
Par ailleurs et plus tard, l’hôtel Hyatt et son Spa… pour voir, le Bulgari Hôtel pour travailler et le Kirana Spa pour écrire mon livre » L’Art du Bien-être dans le Monde » .
Deuxième étape : La Joya près de Uluwatu au sud de l’île. Une propriété de 8 bungalows + 1 villa, isolée sur une falaise loin de tout village sur un site fréquenté par les surfeurs dans un paysage à couper le souffle. Une piscine au ras du ciel pour continuer à rêver et à veiller aux étoiles intérieures. Un chat de velours dans le salon pour que les heures s’étirent avec une saveur infinie de douceur et de bonheur.
Ma chambrette toute en voiles et en ressources féminines. Le jardin privé de mon bungalow.
Troisième étape : Ubud, une petite ville plus au centre, nid à shopping, prétexte aussi à rencontrer les balinais, à découvrir leurs habitudes, la cuisine, et surtout à partir de laquelle on peut rayonner dans tout le pays.
Mon hôtel était entre jungle et rizières. Ici tout fut propice à la réflexion encore et toujours. Des pas égrenés vers mon centre intérieur. Chaque jour je recevais ce qui était juste pour moi.
Statue de danseuse balinaise dans la maison d’Antonio Blanco (peintre surréaliste Catalan, ami de Dali), grande célébrité à Bali.
Mes restaurants et bars :
Un jardin avec un lac et des canards blancs.
Propice à la rêverie et la contemplation.
Le Wayan’s café , une jardin qui n’en finit pas avec des bulles et des bulles de repos et une patisserie exceptionelle !.
Le lotus café, bien nommé…
La danse est présente partout. Les cérémonies et rituels scandent les
jours et les activités.
Le temple sur le lac Baratan, le Lac Buyan, le Lac Tamblingam
Et maintenant le clou, la révélation de mon séjour… Les rizières.
J’ai d’abord contemplé ces paysages sublimes que je voyais pour la première fois. Ma méditation s’est ajustée, comme les rizières, en plusieurs étapes. Elles ont parlé à mes yeux, à mon coeur, à mon âme. Quelque chose de très profond mutait en moi à leur contemplation.
Puis, j’ai trouvé ce tableau.
J’ai voulu en acheter d’autres pour mes amis. Impossible. J’ai mis la révolution, harcelant les marchands pour qu’ils m’en trouvent d’autres comme le mien. Mon désir était de vous offrir l’image, le témoignage de ce lieu où je vous rejoignais si souvent par la pensée. Alors j’ai fait des photos de rizières et écrit cette carte postale. J’espère que vous y sentirez votre présence dans mon coeur
Le grand art de la rizière est la maîtrise de l’eau et du terrain.
Des parcelles qui s’étagent à flanc de collines, rythmant la lumière. Les balinais sont des gens courageux pour qui le travail a un sens très noble, Doux, tendre et fort…
Ce fut ma nouvelle étape ! Après avoir contemplé les horizons infnis, les cîmes inaccessibles et les levers de soleil, après m’être nourrie d’abstractions, de vide, d’infinement petit, j’aborde avec bonheur l’art de la parcelle, de l’adaptation au paysage, de l’irrigation.