Les mutations de direction
Au fil de mon parcours, j’ai rencontré des gens qui ont changé radicalement de vie. Il ne s’agit pas d’évolution pour plus de compétence, d’argent ou de cadre. Pas non plus d’ajout d’autres facettes à son chemin de base qui racontent toujours la même histoire avec d’autres nuances. Pas non plus encore des choix dû à la maladie, l’amour ou une recherche d’emploi. Je souhaite évoquer ici, les mutations fondamentales de direction et la plupart du temps la réussite de la « vie d’après ».
Lisez, écoutez ces expériences que j’ai eu la chance de découvrir.
Du monde de la beauté à une vie d’inspiration vagabonde

J’ai rencontré il y a plusieurs années Valérie Vanier, grande dame de la cosmétique, elle était, à l’époque, directrice générale de Coty Prestige France. Son passé prestigieux parlait pour elle : Clarins, Chanel, Shiseido, Asie, la Thaïlande, Hong Kong. Puis, elle fit une incursion dans l’horlogerie de luxe (Breitling) et dans l’accompagnement des créateurs et dirigeants. Entre temps, elle a rencontré son « grand barbu », son homme, elle est devenue Valérie Pierson, et ils ont créé une tribu avec les enfants d’avant et celui du présent. J’ai travaillé avec elle, j’ai pris des cours avec lui. Ils étaient mes voisins et leur fréquentation me réjouissait comme un courant de vie, atypique et vivant dont ils définissaient eux-mêmes les codes.

Et, la voilà qui se lance dans l’écriture de romans qu’elle autoédite. Elle prend le nom de plume : Mélodie Miller. Année après année, les pages et les titres se suivent : « le serment », « il n’est jamais trop tard pour libérer les licornes », « où vont les rêves au petit matin », et plein d’autres y compris des éditions étrangères, etc.
A un rythme soutenu, elle écrit, elle édite. Sa vie est totalement centrée autour de ses pages qui la possèdent comme un amour qui a orienté sa vie au point que la tribu tout entière tourne à la troupe de saltimbanques ((une journaliste auteure de podcasts, une comédienne et un apprenti scénariste). Ils ont largué les amarres pour se retrouver dans une vie plus créative. L’inspiration vagabonde les tient tous et Valérie est leur chef de file.
Alors ? la question est : est-ce que la 1ère vie professionnelle était fausse en attendant la seconde ?
Non, tout est vrai. L’essentiel est d’oser changer et se remettre soi-même au monde pour une vraie nouvelle vie en assumant de nouveaux codes et de nouveaux critères, sans renier l’ancienne vie. Car c’est aussi les codes marketing appris dans cette ancienne vie qui permet aujourd’hui à Valérie de promouvoir ses romans avec succès.
Vous trouverez Mélodie Miller sur Instagram et Facebook (@melodie.miller.autrice), sur TikTok (@melodiemillerbooks), ou encore par mail (melodie.miller.autrice@gmail.com). Et si vous laissez un commentaire sur Amazon, Kobo ou Spotify, sachez que c’est, pour elle, une véritable déclaration d’encouragement.
Itinéraire d’une esthète : de la cosmétique aux arts de vivre
Il y a bien des années, je posais mes valises dans un appartement aux murs pâles, à l’âme indécise. Le lieu avait soif de lumière et de soin, d’un pinceau poétique, d’un geste qui soigne.
Je lançai un appel, simple et sincère, à ceux qui sauraient rendre l’espace plus clair. Une amie me souffla le nom d’une femme dont les doigts transforment les murs en beauté et poésie.

Le jour venu, elle franchit le seuil : Une quarantaine d’années, le regard sans orgueil.
Habillée de bleu de travail, mais portant une grâce qui fendait les apparences. Sous les habits d’ouvrière, une élégance discrète, un langage choisi, une posture parfaite.
Intriguée, charmée, mon intuition en alerte, je voulus connaître l’âme derrière l’experte.
Elle me confia, d’une voix douce et claire, un passé tissé d’or, de tours de verre :
« J’étais reine d’un empire de parfums et de crèmes, directrice comblée d’une maison qui fait rêver. Mari haut placé, enfants confiés à une nounou douce aux gestes parfaits. L’argent coulait comme un fleuve sans fin, mais mon cœur, lui, cherchait son chemin.
Puis, vint un livre, une phrase, une étincelle : Cherche ta légende personnelle, disait l’Alchimiste de Paolo Coelho. Ce fut comme un appel dans la nuit, un besoin urgent de trouver qui je suis.

Quand la vague des licenciements dans ma société s’est annoncée, j’ai levé la main, j’ai choisi de m’arrêter. À la maison, perdue mais libre, soudain, j’ai redécouvert mes enfants, leurs mains dans mes mains. Moins d’or, mais plus de temps à donner, moins d’achats, plus d’amour à semer.
Puis un jour, ces murs que je regardais sans voir, ont murmuré : Rends-nous notre mémoire.
Alors j’ai appris, patiemment, doucement, à peindre, à tapisser, à tendre les tissus. Mon chez-moi devenait œuvre, reflet de mon être, Et j’en étais fière, comme d’une naissance.
Des amis m’ont confié leurs murs fatigués, et bientôt, d’autres, des cœurs étrangers.
Puis vinrent les fauteuils, les canapés à vêtir, mes mains devinrent des ailes à reconstruire.
Un jour encore, l’envie d’un éclat nouveau, de créer de mes mains de la belle vaisselle.
Dans ma cuisine, je peignais la porcelaine, des fleurs y naissaient, des courbes sans peine.

Mes amis les voulaient, ces assiettes de lune et de soleil,
Et un jour, une expo, un hasard, une fortune. Un homme passa, œil d’esthète, souffle court, directeur d’une grande maison d’arts.
Depuis ce jour, je dessine, je rêve, je crée, des décors précieux, aux lignes sacrées. Ma légende personnelle a pris forme en silence, par le fil d’or tissé de ma propre renaissance. »
Changer de cap : dire non au stress, oui à la nature

J’ai connu Carole de Thoury Beaugrand au Château du Launay, il y a environ 10 ans. J’étais là pour une cure « détox et régénération ». J’ai découvert Carole. Son changement de vie était déjà fait, mais son récit m’a toujours accompagnée, depuis.
Carole avait un métier très prenant. Elle était dans le commerce de la mode. Son mari avait un métier à lourdes responsabilités. Ils avaient deux enfants. Lui avait deux passions : la navigation et les chevaux. Ils étaient débordés, hyperactifs, avec des activités très prenantes. Un jour, une envie les prend : et si nous faisions le tour du monde en bateau ? Toute la famille ensemble. Environ un an de navigation. Cela s’organise : elle se renseigne afin d’assurer l’école pour ses enfants. Chacun vend une partie de ses engagements professionnels. Et les voilà partis pour leur voyage, à la voile, au très long cours.
Imaginez ce voyage !
De retour en France, il n’était plus imaginable qu’ils reprennent leur vie d’avant. Paris, c’était fini ! Impossible !
Que fait-on ?
Avec le fruit de la vente de leurs entreprises, ils achètent le Château du Launay au cœur de la Bretagne. Ils l’aménagent afin d’y recevoir du public.

Carole fait des études de naturopathie, de sophrologie. Le wellness commence à lui « tenir les tripes ». L’avenir se dessine un peu moins flou chaque jour.
Son mari achète des chevaux et constitue un hara de race Shagya, un croisement d’étalons pur-sang arabe avec des juments hongroises. Des amateurs de ces chevaux coureurs d’endurance lui confient leur entrainement régulier. Les chevaux participent également à des stages d’équithérapie pour les clients du Château venus retrouver leur équilibre corps-esprit et leur santé.

Pour la petite histoire de personnes qui réalisent des rêves à n’importe quel âge : Christophe Bogrand, le mari de Carole, fit la « Route du rhum ». Bravo !
Le château du Launay devient un centre apprécié pour un ressourcement de grande qualité autour de la naturopathie, de la nutrition, du yoga, du bien-être etc. Carole est une professionnelle authentique et elle a réussi à faire de cette demeure un lieu où chacun se reconnecte à sa vie.
Et vous ? rompre les freins, larguer les amarres
Être soi. Qui soi ? qui suis-je ?
Changer de vie est une envie profonde qui surgit souvent quand quelque chose en nous ou autour de nous ne résonne plus. Cela peut être un besoin de liberté, de sens, de paix intérieure, ou tout simplement de cohérence entre ce que l’on est et ce que l’on vit.
Revenir à ce qui vous anime vraiment
Demandez-vous : « Qu’est-ce qui me donne de l’énergie, de la joie, du feu intérieur ? »
Se reconnecter à vos valeurs profondes, vos rêves d’enfant, ou vos désirs inexprimés peut rallumer la flamme du changement.
Se servir du malaise comme moteur
L’ennui, l’insatisfaction, la fatigue morale ou physique… Ce sont parfois des signaux très clairs. « Et si ce mal-être était un message ? »
Ne le fuyez pas : transformez-le en carburant. Le changement naît souvent du ras-le-bol.
Se fixer un cap (même flou)
Pas besoin d’avoir un plan millimétré. Parfois, juste un mot-clé peut suffire :
- Liberté
- Nature
- Création
- Apaisement
- Vérité
Ce mot devient votre étoile du Nord, une boussole intérieure.

Réaliser que personne ne le fera à votre place
Vous êtes la seule personne à vivre votre vie jusqu’au bout. Le monde ne changera pas pour vous. Mais vous, vous pouvez changer votre monde.
Imaginer votre “vous” dans 3, 10 ou 20 ans
Fermez les yeux. Visualisez-vous ayant fait ce changement.
- Où êtes-vous ?
- Comment vous sentez-vous ?
- Avec qui vivez-vous ?
- Que faites-vous chaque matin ?
Ce futur « vous » peut devenir votre plus grande source de motivation.
