Une question d’âge ? ou d’attitude ?

Ah, le temps qui passe… Un jour, on danse jusqu’à l’aube en jurant que la vieillesse, « c’est pour les autres ». Et le lendemain, on se surprend à dire : « Il faudrait que je rentre, il commence à se faire tard »… à 21h30.
C’est là que le doute s’installe : est-on simplement en train de vieillir avec grâce, ou pire… de mémériser ? (Notez que l’équivalent masculin, « pépériser », existe aussi, et c’est un sujet tout aussi sensible).
La mémérisation n’a pas d’âge, c’est un état d’esprit. Tu peux très bien être un(e) mémé/pépé en puissance dès 30 ans (voire avant) si on coche certaines cases du grand bingo de la mémérisation.
La mémérisation touche tous les domaines de la vie. De la beauté aux activités en général, sans aucun jugement il s’agit juste d’observer et de noter ce qui est du domaine de la vieillesse où l’énergie baisse, où le temps se marque sur le corps et où on s’adapte tout simplement à un niveau différent. Avec le temps, une certaine sagesse s’installe avec un tri dans les activités, les élans, les croyances ou la hiérarchie des valeurs. Les pressions sociales jouent sans aucun doute. La mémérisation est d’un autre domaine. C’est vieillir avant l’âge. C’est se sentir vieille. C’est être une mémère. Plus qu’une image c’est une attitude. A l’inverse certaines personnes vieillissent ou luttent contre le vieillissement par le jeunisme.
Les signes de la mémérisation dans la beauté

Dans le domaine de la beauté, un sujet sensible mais hilarant ! Parce qu’à un moment, on se rend compte qu’on ne se maquille plus pour plaire, mais pour cacher la fatigue. On ne met plus du fond de teint pour avoir bonne mine, mais pour masquer la vie qui passe. Bref, on bascule doucement dans la team « beauté mémé ».
On a un rouge à lèvres « signature »… qu’on met pour les grandes occasions
Avant, on testait toutes les tendances : rouge vif, nude, rose bonbon. Maintenant, on a son rouge à lèvres fétiche, le même depuis 10 ans.
Le principal critère pour choisir une crème, c’est « anti-âge »
Avant, on regardait la texture, l’odeur, le packaging. Maintenant, c’est écrit « anti-rides » ou « fermeté » ? Direct dans le panier. Et si en plus ça contient de l’acide hyaluronique et du collagène, c’est le jackpot.
Le vanity est rempli de crèmes plus que de maquillage
Avant, on collectionnait les palettes et les highlighters. Maintenant, on a 12 crèmes différentes, une pour chaque problème cutané, et on met plus de temps à faire sa routine qu’un tuto beauté sur YouTube.
On commence à trouver que « moins, c’est mieux »
Avant : contouring, faux-cils, 12 étapes pour un smoky-eye parfait.
Maintenant : un bon teint, du mascara, et basta. Parce que le vrai luxe, c’est d’avoir l’air reposée sans avoir passé une heure devant le miroir.
Les soins capillaires ont pris une importance démesurée
Avant, on sortait les cheveux mouillés sans problème. Maintenant, on fait des bains d’huile, on parle de kératine et de massage du cuir chevelu, et surtout… on a un coiffeur « de confiance » qu’on ne trahira jamais.
On commence à dire : « Le naturel, c’est bien aussi »
Alors qu’avant, on faisait tout pour que rien ne soit naturel (cils, teint, sourcils, cheveux). Maintenant, on regarde des tutos « makeup effet nude » et on trouve que les rides, c’est le charme de la maturité (mais quand même, pas trop).
Il ne s’agit pas pour autant de négliger les modes et les prises de conscience authentiques.
